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Enseignement : Le gouvernement déterminé à mettre de l’ordre dans le secteur

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benkhaldoun

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Mme Soumia Benkhaldoun, a souligné mardi la détermination du gouvernement à assurer une séparation entre les ressources humaines relevant des secteurs de l’enseignement public et privé.

Mme Benkhaldoun, qui répondait devant la Chambre des conseillers à une question orale sur “le projet de formation de 10.000 cadres éducatifs et la situation des enseignants du secteur privé”, a relevé que la réalisation de cet objectif requiert du gouvernement de mettre à la disposition du secteur privé des ressources humaines qualifiées.

La ministre a indiqué que le gouvernement a lancé dans ce sens un programme ambitieux pour la formation de 10.000 cadres éducatifs parmi les détenteurs de licence, en partenariat avec les écoles supérieures de formation des enseignants, dans l’objectif de permettre au secteur privé de se doter de cadres formés et hautement compétents sur le plan éducatif.

Ce programme, a-t-elle précisé, est doté d’un budget estimé à plus de 161 millions de dirhams, ce qui permettra de répondre aux besoins d’embauche du secteur de l’enseignement privé, en droite ligne avec les orientations du programme gouvernemental visant l’amélioration du rendement du secteur, notamment à travers le développement d’un cahier des charges dans la perspective de l’amélioration et la diversification de l’offre éducative.

LNT(MAP)


Chambre des représentants : Vers la création d’une mutuelle pour les journalistes professionnels

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presse

La Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication au Parlement a appouvé le principe de création d’une Mutuelle nationale des journalistes professionnels (MNJP), mardi lors d’une réunion consacrée à l’examen d’une proposition de loi portant création d’une Caisse de solidarité et de protection des journalistes professionnels.

Soumise par le groupe istiqlalien, la proposition de loi porte sur la création d’une Caisse de solidarité et de protection des journalistes avec pour mission de protéger ces professionnels de la presse écrite nationale, audio-visuelle et électronique contre toute forme d’agression et de licenciement arbitraire.

Or, la réponse du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, est allée dans le sens de la création d’une association sous le nom de la “Mutuelle nationale des journalistes”, conformément aux dispositions du Dahir N. 187-57-1 du 12 novembre 1963 portant loi de Mutualité, qui fournira des prestations au profit de ses adhérents et leurs familles.

Les membres de la Commission ont convenu d’approfondir les discussions autour de l’amélioration des différents aspects de la proposition du groupe istiqlalien sur la base des remarques formulées par le ministère de tutelle, dans la perspective d’élaborer une proposition de loi commune au nom de tous les groupes parlementaires et en accord avec le gouvernement.

Dans ce sillage, le député Abdallah Bakkali, du groupe Istiqlalien, a insisté sur l’importance cruciale que revêt cette proposition pour ces catégories professionnelles “très particulières qui souffrent de marginalisation”, notant dans une déclaration à la MAP que “la proposition s’inspire de la lutte du Syndicat national de la presse marocaine et des recommandations des Assises nationales de la presse, tenues sous le mandat de l’ancien ministre de la communication, Nabil Benabdellah”.

Après avoir salué le niveau de la coopération avec le ministère de la communication et les autres groupes parlementaires, M. Bakkali a affirmé qu’il était disposé à soutenir toute forme juridique que pourrait prendre cette proposition de loi.

Pour sa part, M. El Khalfi a souligné au début de cette réunion que la promotion des conditions sociales des journalistes constitue une priorité pour son département, relevant que la proposition du groupe istiqlalien a été examinée début juillet dernier au niveau du ministère.

Le ministre de la communication s’est réjoui de l’accueil positif que les membres de la Commission ont accordé à l’approche du ministère de tutelle, faisant part de sa disposition à étudier et examiner la nouvelle formule qui sera proposée par la Commission sous forme de projet de loi.

D’autre part, M. El Khalfi a relevé que le ministère n’a cessé d’apporter son soutien à ce secteur, à travers le lancement de divers projets et chantiers, citant à titre d’exemple l’appui financier aux organes de presse, le renforcement de la couverture sociale et la signature et la mise en application de la convention collective des journalistes professionnels entre le syndicat national de la presse marocaine et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux.

Le ministre a également évoqué la signature en octobre 2012 de la convention de partenariat dans le domaine social entre le ministère et l’Association des œuvres sociales de la presse écrite, au terme de laquelle cette dernière bénéficie d’une aide financière d’un million de DH.

De leur côté, les membres de la Commission ont salué le dialogue autour de la création de la Mutuelle nationale des journalistes professionnels, faisant part de leur volonté d’approfondir le débat sérieux à ce sujet et d’accélérer l’adoption de cette proposition.

LNT/MAP

Des universités marocaines se penchent sur les Droits de l’Homme

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Des universités marocaines vont participer à un programme visant l’introduction de l’approche des Droits de l’Homme dans l’enseignement supérieur, initié par l’Université de La Rioja (Nord de l’Espagne).

Un total de 12 universités d’Espagne, d’Italie, du Royaume Uni, du Maroc et de Tunisie vont prendre part à ce projet qui s’étale sur trois ans à partir de janvier prochain, précise l’université espagnole, ajoutant que le budget réservé à ce programme s’élève à un million d’euros financé par le projet ”Tempus” de l’Union européenne (UE).

Selon l’Université de La Rioja, l’objectif est de contribuer à la modernisation de l’enseignement supérieur dans la région maghrébine et d’introduire une approche basée sur les droits de l’Homme d’un point de vue “éducatif et non politique”.

La première phase du programme consiste en l’évaluation de la situation et des défis auxquels font face les pays participant, ce qui permettra, en second lieu, une meilleure mise en oeuvre des objectifs du projet.

LNT/MAP

Santé au travail : Le Maroc cancre de la classe

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“2014 sera l’année de la Santé au travail», a déclaré Al Houssain El Ouardi,  ministre de la Santé, à l’occasion de la tenue de la 3ème journée inter-entreprises de santé au travail, à Casablanca, le mercredi 18 décembre. Organisée grâce à l’initiative de la CMIM (Caisse mutualiste interprofessionnelle marocaine), avec le concours de Vivo Energy Maroc, cet événement s’est penché sur le thème «Santé au Travail, Risques émergents et enjeux ». L’objectif était d’attirer l’attention sur les nouveaux risques psychologiques, dont on parle peu, mais qui sont de plus en plus présents en milieu professionnel. Dépression, burn out, stress, surmenage… sont autant de problématiques liées à la nouvelle culture du travail, dans un contexte de mutation sociale, mais qui sont rarement considérés comme de véritables problèmes de santé au travail. On en parle rarement, et souvent quand c’est déjà trop tard. De nombreux cas de suicides ou de disparitions découlent de ces problèmes.

Employeurs, autorités publiques, syndicats, médecins de travail… ont pris part à cette rencontre, en vue d’anticiper ces risques. «Ne pas prévoir, c’est déjà gémir, disait Leonardo De Vinci», a déclaré le ministre progressiste, tout en rappelant l’incident tragique de Rosamor en 2008.

«La promotion de santé au travail à travers la prévention des risques professionnels est un grand enjeu économique, social et sociétal. Rechercher à concilier ce triptyque doit être au coeur de la politique de développement de notre pays», explique M. Louardi, tout en s’indignant du classement peu enviable du Maroc par le BIT (Bureau international du travail).  Avec 47,8 pour 100 000 travailleurs, le pays enregistre le taux de risque le plus élevé de la zone, deux fois et demie plus important que pour les autres pays de la région.

Pourtant, le Code du travail prévoit un cadre de travail sain et salubre. De même, la convention n°187 de l’OIT, ratifiée par le Maroc en juillet dernier est une excellente référence. Hélas, les entreprises marocaines ne sont pas toutes imprégnées de cette culture de condition de vie en milieu professionnel. Elles sont nombreuses à faire fi de la législation, dans un contexte où la corruption est assez présente, où le rapport de force entre employeur employé est souvent biaisé par d’autres considérations que le Droit. Le cas de Rosamor, tout comme l’effondrement d’un bâtiment en construction à Kenitra (provoquant le décès de plusieurs ouvriers), ne sont que  la partie émergente de l’Iceberg. Doit-on attendre un autre drame pour réagir ?

La création récente de l’Institut national des conditions de vie au travail, chargé d’animer la stratégie nationale de prévention, des risques professionnels, est également une bonne initiative en soi. Hélas, cet institut est, selon M. Miloudi Moukharik, Secrétaire Général de l’UMT, est une simple vitrine. «Il n’existe que par ses locaux, alors qu’il devrait développer des actions pour sensibiliser les entreprises et les salariés sur la culture de sécurité et de protection dans le milieu du travail», a déclaré le syndicaliste.

«La prévention des risques professionnels doit devenir une grande priorité, une cause nationale, car il s’agit d’un enjeu humain, social mais aussi économique», a conclu le ministre.

Ainsi, en l’absence d’une stratégie nationale, d’un contrôle continu, de sanctions sévères, on continuera chaque année à l’occasion d’événements pareils de relater de beaux discours, sans jamais voir les choses changer.

Leila Ouazry

Maroc: aide espagnole pour le pétrolier échoué près de Tan Tan

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Une aide espagnole a été sollicitée pour tenter de remettre à flot un pétrolier qui s’est échoué à proximité du port de Tan Tan, dans le sud du Maroc, avec à son bord 5.000 tonnes de fioul, laissant craindre une mini marée noire, a indiqué jeudi une source ministérielle.

Dans un communiqué, les autorités de Lanzarote, une des îles des Canaries, distante d’à peine 200 km, ont pour leur part indiqué avoir sollicité un point “urgent” sur la situation auprès de Rabat, s’agissant notamment du “niveau de risque” encouru.

Le navire marocain, en provenance des Canaries, s’est échoué lundi soir à proximité de l’entrée du port de Tan Tan après avoir heurté des rochers, selon les autorités locales. La cargaison était destinée à une station thermique de cette ville située à environ 300 km au sud d’Agadir.

La coque du navire a été touchée mais aucune fuite majeure n’a jusque-là été signalée, tandis que le fioul s’est solidifié au contact de l’eau froide, a indiqué à l’AFP une source au sein du ministère de l’Environnement.

Mais la menace écologique demeure, d’autant que les opérations pour désensabler le navire ont pour le moment échoué, en raison notamment du courant fort, a ajouté cette même source, précisant que les autorités locales avaient demandé une aide espagnole.

Deux navires sont attendus en provenance des Canaries, afin de tenter de tracter le pétrolier vers le large, d’après cette source.

Cité par l’agence marocaine MAP, le directeur de l’Agence nationale des ports (ANP), Mohamed Othmani, a pour sa part affirmé qu’un remorqueur était attendu jeudi en provenance de Las Palmas, au même titre que cinq experts des Pays-Bas, “qui seront assistés par un hélicoptère de la Gendarmerie royale”.

Selon la MAP, une réunion s’est tenue mercredi à Tan-Tan “pour examiner les moyens d’assurer le remorquage” et “éviter une catastrophe écologique”, en présence notamment de l’armateur et de la compagnie “SMIT TUG”, assureur du bateau accidenté. Il a été convenu, entre autres, de mettre des barrages flottants à la disposition du commandement provincial de la Protection Civile, a-t-on ajouté.

Sur une vidéo circulant sur internet, on peut voir le navire légèrement incliné sur le flanc, à quelques mètres seulement du rivage.

LNT/MAP

«Sales& Marketing Meeting» : L’ANAPEC toujours proche des étudiants

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Pour répondre à une forte demande de l’entreprise marocaine, la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales, affiliée à l’Université Hassan II de Casablanca, propose une formation en marketing, fondée sur une approche à la fois conceptuelle et opérationnelle, afin de répondre aux attentes du milieu professionnel.

Ce master offre une formation marketing qui n’est pas seulement approfondie, mais applique les cours de façon pratique à l’ensemble des fonctions marketing et commerciales. Il s’agit d’une formation orientée vers la maîtrise des techniques du marketing, de la communication ainsi que de la vente.

Il permet aux étudiants de s’approprier les grands référentiels de gestion commerciale et méthodologique, à travers des enseignements fondamentaux, et leur permet d’acquérir des compétences plus spécifiques en marketing.

La formation permet aux étudiants de se mettre en situation professionnelle, à travers des enseignements spécialisés ainsi que des études de cas. Elle a pour objectif majeur d’approfondir les compétences ainsi que les connaissances des étudiants, afin d’exercer pour le mieux ce métier. C’est dans ce cadre que les étudiants du Master Marketing de la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales à l’Université Hassan II de Casablanca ont organisé «Sales & Marketing Meeting 2013», pour mieux appréhender le monde du marketing et se rapprocher du secteur et des entreprises.

Sous la coordination d’Abdellatif Sadiki, Responsable du Master Marketing, et Mohamed Setti, Ingénieur Conseil et Maître de Conférences, les étudiants ont mené les 20 et 21 décembre 2013 des actions importantes. En effet, ils ont pu, en deux jours, créer un échange entre des professionnels et des étudiants pour enrichir leurs connaissances, et développer leurs talents en techniques de vente pour les mettre en pratique dans la vie professionnelle. «Les jeunes s’intéressent de plus en plus aux entreprises, et il faut que les entreprises s’intéressent aussi aux jeunes. Ce ‘Meeting’ va permettre aux futurs lauréats du Master Marketing de s’initier au marché de l’emploi et d’accueillir les professionnels du Marketing», a déclaré M. Setti en ouverture de séance. « C’est une rencontre riche qui va répondre aux questions des futurs lauréats. C’est une première rencontre mais nous espérons qu’elle ne sera pas la dernière», a-t-il ajouté.Les professionnels et experts ont eu l’occasion de partager leurs savoirs et expériences avec l’audience. «Le marketing reste un domaine monopolisé par la gente féminine, c’est un secteur qui attire les femmes en général ; nous aimerions bien recruter des hommes aussi, mais nous finissons toujours avec des femmes», déclare Mme Nadia Bouaamri, Directeur Ressources Humaines du Groupe AKSAL.

L’événement était aussi l’occasion pour les étudiants de présenter leur CV aux professionnels afin de trouver des stages. «Nous avons toujours été proches des amphis marocains. Cela réchauffe le coeur de voir l’intérêt que portent les étudiants au marché du travail, et leur volonté de se rapprocher du marché, même durant leurs années d’études, et non pas attendre d’avoir le diplôme. Le Maroc est un grand chantier pour les entreprises internationales qui viennent s’installer ici. Donc nous avons besoin de têtes bien faites, et non pas bien pleines, pour subvenir à ce besoin. Il y a de plus en plus de demande pour des profils de marketeurs chez les entreprises», déclare M. Anouar Alaoui, DR de l’ANAPEC.

Selon M. Alaoui, il faut savoir comment utiliser l’ANAPEC. Il y a 10 agences de l’ANAPEC à proximité à Casablanca, et il suffit aux étudiants de se diriger vers une agence et demander à voir un conseiller. Ce dernier va les aider et les orienter. L’ANAPEC va aussi se déplacer vers les étudiants.

Hajar Hamri

Pour une meilleure lutte contre les hépatites virales

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hépatite

Réduire le coût humain et sociétal élevé des maladies digestives, en particulier des hépatites B et C, est l’objectif que partagent conjointement la Société marocaine des maladies de l’appareil digestif (SMMAD) et le groupe Roche Maroc, à travers le développement et la promotion de la recherche notamment sur les hépatites B et C. Les activités programmées lors de  la 37e édition du Congrès nationale de la SMMAD, qui a lieu du 12 au 14 décembre 2013 à Marrakech, en sont la preuve.

 

En effet, les deux partenaires ont mis à la disposition des jeunes chercheurs, deux Bourses de recherche d’un montant de 50 000 Dirhams chacune, pour un projet original prospectif dans le domaine des Hépatites virales et leurs complications. La cérémonie de remise de ces deux bourses est prévue lors du 37e Congrès nationale de la SMMAD.

Pour les initiateurs de ce projet, l’amélioration de la prise en charge des hépatites virales passe par une meilleure connaissance des différents aspects de cette maladie, et ceci grâce à une recherche médicale innovante et performante.

« Cette action a pour objectifs de favoriser la recherche scientifique au Maroc, et soutenir les jeunes chercheurs dans leurs projets de recherche. », explique Dr Amine Sekhri, Directeur médical des laboratoires Roche.

 

Cet engagement se traduit également par l’organisation de plusieurs conférences et sessions de formation lors de cette rencontre scientifique. Parmi lesquelles, on retient un atelier prévu sur la prise en charge de l’hépatite B chronique, sous le thème « Stratégies thérapeutiques dans la prise en charge de l’hépatite virale chronique B à Ag HBE négatif ». Le symposium consacré aux nouveautés enregistrées en matière de prise en charge thérapeutique contre les hépatites  C, a également été un temps fort de ce congrès. Animé par le Pr Christian Trepo, Chef de service  Gastro hépato-entérinologie du CHU de Lyon, ce symposium a porté sur « l’optimisation de la bithérapie dans l’hépatite chronique C “. Les nouveaux protocoles mis au point durant ces dernières années, notamment la bithérapie et la trithérapie, ont également été abordés.

 

Au Maroc, aux dimensions sanitaires et sociales des hépatites B et C, aussi graves que les cancers et le Sida, s’ajoute le manque de ressources financières, véritable barrière à l’accès aux soins adéquats.

 

A travers le projet Bourse de recherche SMMAD-Roche Maroc et les initiatives de formation continue des professionnels de la santé, Roche fait preuve de son engagement dans la lutte contre les hépatites B et C par des mesures concrètes et diversifiées.

 

LO

Sclérose en plaques: Le Lemtrada de Sanofi rejeté par la FDA

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Sanofi-Pasteur

Le groupe pharmaceutique français Sanofi a annoncé lundi le refus de l’agence américaine des médicaments (FDA) d’autoriser la mise sur le marché du Lemtrada pour le traitement des formes récurrentes de la sclérose en plaques.

La FDA indique que Genzyme, la biotech américaine filiale de Sanofi, qui produit ce médicament, “n’a pas fourni de preuves (…) démontrant que les bénéfices apportés par Lemtrada l’emportaient sur ses effets indésirables graves”, selon un communiqué de Sanofi.

L’agence américaine estime “qu’une ou plusieurs études cliniques supplémentaires” sont nécessaires avant de mettre le Lemtrada sur le marché.

De son côté, Genzyme “conteste vivement les conclusions de la FDA et projette de faire appel de sa décision”.

“Nous sommes extrêmement déçus du résultat de l’examen” et “convaincus que le programme de développement clinique (…) fournit de solides preuves d’efficacité et un profil bénéfices-risques favorable. Ces preuves ont également servi de fondement aux approbations de Lemtrada par d’autres agences réglementaires dans le monde”, a déclaré David Meeker, directeur général de Genzyme.

En août 2012, la FDA avait refusé une première demande d’autorisation du Lemtrada aux Etats-Unis avant d’accepter d’examiner une nouvelle demande de Genzyme.

Le Lemtrada (alemtuzumab) est approuvé dans l’Union européenne depuis la mi-septembre, ainsi qu’au Canada et en Australie.

Plusieurs demandes d’autorisation de mise sur le marché sont actuellement examinées dans d’autres pays.

Par ailleurs, Sanofi “ne prévoit pas que l’objectif relatif aux certificats de valeur conditionnelle concernant l’approbation de Lemtrada aux Etats-Unis d’ici au 31 mars 2014 sera atteint”.

Lors de l’acquisition de Genzyme par Sanofi en 2011, il avait été prévu que chaque actionnaire de Genzyme ayant répondu à l’offre de Sanofi, reçoive un certificat de valeur conditionnelle pour chaque action détenue, donnant droit au porteur de recevoir des paiements en numéraire additionnels si certains événements concernant le Lemtrada se réalisaient dans un délai donné.

Mais si les objectifs définis ne sont pas atteints, la valeur du certificat une fois l’échéance passée devient nulle.

La sclérose en plaques touche 2,1 millions de personnes dans le monde, dont 630.000 en Europe et 410.000 aux Etats-Unis.

LNT/AFP


Un Marocain saisit l’ONU pour dénoncer un acte raciste

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plainte ONU

Désormais, il va falloir tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de raconter la dernière blague sur les «Fassis»,  «Chleuhs», «Aroubis», «Chamalis»…. au risque d’une poursuite judicaire.

 

Suite aux propos jugés racistes, par une grande partie de la population marocaine, du député péjidiste Al Moqrie Abou Zaîd, à l’occasion d’une intervention en Arabie Saoudite, un citoyen marocain porte plainte contre l’Etat marocain. Il s’agit de Tijani El Hamzaoui, résident à Agadir. Ce dernier a adressé sa plainte au Comité pour l’élimination de la discrimination raciale  des Nations Unies. Le plaignant se réfère à l’article 8 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD).

Le Maroc a signé la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale le 18 septembre 1967 et l’a ratifiée le 18 décembre 1970.

Monsieur El Hamzaoui considère les propos du député du parti de la lampe non seulement déplacés, mais humiliants et discriminatoires envers une partie de la population marocaine d’une appartenance linguistique, géographique et culturelle spécifique, de la région du Souss, en l’occurrence. Le fait d’avoir recours aux instances onusiennes découle, selon le plaignant, d’un vide juridique au niveau national par rapport à la question. «Le Droit marocain ne pénalise pas la discrimination de manière générale et ce genre en particulier. Partant, les propos tenus par ce député sont presque banalisés. Il ne s’agit, hélas, pas d’un cas isolé. Certaines personnalités publiques, au même titre qu’une certaine presse (écrite et audiovisuelle), ne se gênent pas pour utiliser des propose du même genre, dans une impunité totale, inconscients des répercussions (communautarisme, implosion sociale, ….) que cela peut avoir», explique M. El Hamzaoui.

Il rappelle que depuis 2006, l’Etat marocain a déclaré reconnaître la compétence du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale pour recevoir et examiner les communications individuelles, en vertu de l’article 14 de la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination Raciale. «Ainsi, en l’absence d’une instance nationale pour recevoir ce genre de doléance et devant l’inertie de l’Etat face à des comportements irresponsables de la part d’individus qui le représentent, puisqu’il s’agit là d’un parlementaire, j’ai décidé de faire une action individuelle, puisque j’ai un instrument juridique qui me le permet», explique Tijani El Hamzaoui. En effet, le droit de recours (ou communication individuelle) est offert  « à toute personne ou groupe de personnes qui se sent victime d’un acte raciste ou discriminatoire de la part de l’Etat. Cela concerne aussi les personnes qui ont été discriminées par des particuliers et qui se sentent insuffisamment protégées par la législation en place». Pour autant, le principe de non-discrimination, quelle qu’en soit la cause, est clairement affirmé dans le préambule de la Constitution de juillet 2011, qui consacre la primauté des conventions internationales sur le droit interne. «C’est tout à fait vrai, hélas, en l’absence de lois organiques, ceci n’a aucune valeur sur le terrain au jour d’aujourd’hui», explique-t-il.

Pour rappel, le député du PJD, M. Abou Zaid avait fait une « blague », où il qualifiait, sans les citer expressément, les originaires de la région du Souss de radins. Une plaisanterie qui n’a pas été du goût de tous nos concitoyens, notamment les «Soussis», premiers concernés, alors que d’autres estiment qu’il s’agit d’une simple blague, qu’il ne faudrait pas prendre au premier degré.

Leila Ouazry

 

 

La CERD stipule dans son article 4 :

Les Etats parties condamnent toute propagande et toutes organisations qui s’inspirent d’idées ou de théories fondées sur la supériorité d’une race ou d’un groupe de personnes d’une certaine couleur ou d’une certaine origine ethnique, ou qui prétendent justifier ou encourager toute forme de haine et de discrimination raciales; ils s’engagent à adopter immédiatement des mesures positives destinées à éliminer toute incitation à une telle discrimination, ou tous actes de discrimination…

Rabat : La recherche & développement au service des énergies renouvelables

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UIR

Reconnue pour son expertise dans le domaine des énergies renouvelables, l’UIR (Université internationale de Rabat) a signé le 13 décembre trois conventions de financement de projets R&D dans le domaine des énergies renouvelables avec IRESEN (Institut National de Recherche en énergie solaire et énergies nouvelles).

La première porte sur un projet de dessalement de l’eau de mer grâce à l’usage de l’énergie solaire, pour une enveloppe budgétaire de 3 990 458 dirhams.

Coordonné par le professeur El Hachmi Essadiqi, ce projet est mené en partenariat (académique) avec l’Université Abdelmalek Essaadi de Tanger et l’Université du Roi Abdallah des Sciences et Technologies d’Arabie Saoudite.

OCP, Jet Alu (entreprise marocaine qui investit dans les énergies renouvelables), et Acwa Power (société saoudienne, dotée d’une expertise importante en matière de dessalement et d’installation de parcs solaires) sont les partenaires industriels du projet.

La deuxième convention concerne un projet de paramétrage et de prédiction de la production et de la durée de vie des fermes solaires au Maroc, pour un montant de 2 313 333 dirhams. Baptisé More Solar, ce projet est mené en partenariat avec l’Université Ibn Tofail de Kenitra, l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées, et l’Université de Leeds en Grande-Bretagne. La partie industrielle est menée avec le concours de Jet Alu et Meteocontrol (entreprise allemande qui conduit des projets dans le domaine des énergies renouvelables).

En troisième lieu, le projet Loucom qui porte sur la fabrication d’un système PV à concentration complet et à faible coût. Menée avec le concours académique de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, de GeorgiaTech/CNRS (France) et de l’Université de Lorraine (France), ce projet porte sur un investissement de 5 000 000 Dhs, le financement étant accordé par IRESEN. AIC Métallurgie (Delta Holding), Magpower, un groupe portugais, expert dans les énergies renouvelables à faible coût de production, sont les partenaires industriels.

LO

Marocains, la schizophrénie dans les veines

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Marocains

Nous avons beau dire que les Marocains sont devenus un petit peu plus ouverts d’esprit que dans les autres pays arabes, grâce au fait d’être proches de l’Europe, mais certaines choses n’ont pas beaucoup changé. Il est vrai que quelques Marocains commencent à accepter des choses qui étaient jugées intolérables avant, mais certaines personnes refusent de suivre la vague, et restent bloquées sur leurs propos, ou tout simplement décident d’être hypocrites envers eux-mêmes et envers la société, et disent l’opposé de ce qu’ils pensent, par peur des gens qui les entourent.

La société a toujours ses tabous et ses interdits, malgré la mondialisation, ce qui laisse certaines personnes intolérantes à tout ce qui est nouveau. La jeunesse marocaine, de son côté, est perdue dans ses contradictions et continue à se chercher. Divisé entre une modernité virtuelle et une pesanteur conservatrice, le jeune marocain continue à se forger une identité, ce qui le pousse à être schizophrène parfois.

Un Marocain a ainsi le plus souvent une sorte de double personnalité. La première se manifeste lorsqu’il est en groupe, et qu’il est en train de parler de famille, valeurs, religion et tradition, et la seconde quand il est seul, et tout devient permis à cet instant.

Schizophrène faute d’éducation ?

Ce conflit vient du fait que nous voulons être Marocains et Européens ou Américains en même temps. Nous sommes déchirés entre l’éducation que nous avons reçue, et l’ouverture sur d’autres cultures.

Un jeune peut sortir avec une fille pendant des années en se disant moderne et ouvert d’esprit, mais le jour où il va décider de se marier, il ira à la recherche de «Bent Nass» avec l’aide et la bénédiction de sa mère. Un Marocain sort avec des filles mais refuse qu’un homme sorte avec sa sœur, sans se préoccuper du fait que la fille qu’il fréquente soit la soeur de quelqu’un… c’est typiquement marocain.

Nous vivons dans un pays musulman, nous respectons nos mœurs et nos traditions que nous avons héritées de ceux qui nous ont précédés, mais nous nous sommes ouverts sur d’autres cultures.

Nous restons schizophrènes dans des gestes simples. Quand un bus ne marque pas un arrêt car il est plein, alors que nous l’attendions, nous traitons le chauffeur de tous les noms ; mais une fois dans le bus, nous nous plaignons si le chauffeur décide de s’arrêter à toutes les stations. Un exemple certes futile, mais qui incarne la schizophrènIe de tous les jours.

Femme au travail, encore pire

Alors que l’homme soutient l’accès de la femme au travail, et clame dans tous les coins son soutien, les rapports homme et femme dans l’univers domestique ne se sont pas vraiment améliorés depuis que la femme a commencé à travailler. Rien n’a changé dans les foyers, les tâches ne sont pas partagées, et c’est toujours la femme qui doit effectuer les tâches ménagères, donc elle se retrouve en train de travailler à l’extérieur et à l’intérieur. Son mari n’a plus qu’à s’installer devant sa télévision, en attendant que son épouse prépare à manger. «Mon mari rentre à la maison une heure avant moi mais ne prépare jamais à manger ni ne m’aide à faire le ménage. Pour lui, cela reste le rôle des femmes», déclare Faiza, propriétaire d’un magasin.

Les salaires des femmes sont aussi une question honteuse. Même si les femmes font preuve de plus de compétence au travail, elles se retrouvent avec des salaires inférieurs à leurs collègues masculins. Certaines entreprises paient moins les femmes que les hommes. Pourquoi ? Personne n’a de réponse.

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Marocains, Noël et la Sait-sylvestre, un autre débat

Tout au long de cette semaine, les murs de Facebook ont été bombardés par des statuts appelant à ne pas célébrer le nouvel an, car le Maroc est un pays musulman. Certains sont même allés très loin en avançant que cette année, la Saint-Sylvestre coïncide avec la date de la mort du Prophète Mohamed SAV, et les gens partagent ce genre de statut sans s’assurer si ce qui est écrit est vrai ou faux.

Il suffisait de faire un tour dans les rues le jour de l’An pour remarquer une autre réalité. Une atmosphère particulière, des boutiques décorées, des boulangeries pleines de gens, des soirées partout, de la musique forte, des adolescents imbibés, et d’autres choses qui prouvent l’ouverture des Marocains sur d’autres cultures.

«Nous sommes un pays musulman, je ne comprends pas pourquoi tous les magasins sont décorés, pourquoi il y a des sapins dans les Malls, pourquoi y a des pères Noël qui circulent dans la rue depuis quelques jours, et pourquoi les enfants prennent des photos avec eux. C’est scandaleux, Noël et la Saint-sylvestre ne font pas partie de notre culture. Vous pouvez demander à nos enfants qui est Baba Achour, ils ne le connaîtront certainement pas, et pourtant il fait partie de notre patrimoine culturel», constate Driss, retraité.

Avoir des convictions n’est pas un crime, mais défendre tradition et religion, alors que nous-mêmes ne les respectons pas, est un signe qu’il est temps de changer et faire preuve de responsabilité.

 

Hajar Hamri

Bilan 2013 : Le social, quelques réalisations et de grandes attentes

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Abdelilah-Benkirane

 

La fin de l’année est souvent synonyme de bilan. On se livre de bon coeur à cet exercice, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. La presse est également habituée à cette manœuvre. De par le monde, chaque année, les unes des tabloïds sont consacrées aux bilans des gouvernements en place, aux rétrospectives, aux réalisations, aux faux pas… Au Maroc, on ne déroge pas trop à la règle. Le chef du Gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, est revenu lui-même sur le bilan gouvernemental, à l’occasion du conseil national du parti du PJD qui s’est tenu samedi 28 décembre à Rabat.

Alors qu’il s’était livré également au même exercice, quelques jours auparavant, le mercredi 25 décembre dans l’enceinte du parlement. S’il semble que M. Benkirane ressente le besoin de défendre les réalisations de ses troupes, ce qui est tout à fait légitime, il est un peu prématuré de dresser un bilan quelconque pour l’heure.

Cela se fera au terme du mandat du Gouvernement dans près de trois ans, et encore… Car si l’on tient compte du temps mort provoqué par le bras de fer entre Chabat et Benkirane, et ensuite le retrait du parti de l’Istiqlal du Gouvernement, ainsi que la composition d’un nouveau gouvernement, on ne peut pas dire que «le temps politique» ait été exploité de manière effective dans l’action de l’Exécutif.

En tout cas, si l’année 2013 n’a pas été fructueuse sur le plan économique  et politique (la Justice, la retraite et la Caisse de compensation), on peut relativement se réjouir de quelques avancées sur le plan social, sans pour autant «se pâmer», dans l’autosatisfaction béate du chef de Gouvernement. «La situation des secteurs sociaux au niveau national s’améliore de manière permanente, sans pour autant atteindre les résultats escomptés», a déclaré mercredi 25 décembre M.Benkirane, poursuivant que “le Royaume a fait un progrès en matière de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). De plus, il a pu dépasser les objectifs fixés fin 2012».

En effet, si le Gouvernement a été contraint de prendre certaines mesures impopulaires, en particulier l’indexation et auparavant l’augmentation du prix à la pompe, crise économique oblige, au risque de nuire à l’image du parti aux commandes de la majorité, on constate qu’il a essayé de préserver les secteurs sociaux. Des enveloppes de 13,2 et 4 milliards de dirhams supplémentaires ont été mobilisées au titre des lois de finance de 2012 et 2013.

Quelques avancées…

Parmi les principales mesures, on retiendra la création du Fonds d’appui à la Cohésion sociale (Loi de finances 2012), destiné au financement du RAMED (Régime de l’assistance médicale), au soutien des personnes à besoins spécifiques et à la lutte contre la déperdition scolaire… même s’il suscite, à peine une année après sa mise en œuvre, des critiques virulentes. Selon le député istiqlalien Khalid Sbiaâ, au lieu de cibler la solidarité sociale et le Ramed, le gouvernement a versé ces ressources au Trésor pour financer le déficit budgétaire.

Ce fonds va bénéficier d’une enveloppe de 3 milliards de Dhs pour l’exercice 2014. La Santé et l’Education sont les piliers du développement humain ; ce sont avant tout des droits fondamentaux ! Alors, il était temps, car les indicateurs sociaux sont loin, trop loin d’être réjouissants. Les dernières statistiques du HCP évoquent 123 000 enfants actifs. Le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur l’accès aux soins de santé, commandité par le chef de l’Exécutif, même s’il n’apporte rien de nouveau, est affligeant. Les propos tenus par le Souverain sur l’Education, à la veille de la rentrée des classes rappellent également la décadence de l’Ecole marocaine.

Le décret de fixation du prix du médicament adopté le 13 décembre, jugé populiste, selon certains, devrait en principe, au même titre que la mesure du tiers payant, permettre une meilleure accessibilité aux soins.

L’Indemnité de perte d’emploi, qui va entrer en vigueur à partir de mars 2014, est également une avancée. Même si lorsque l’on va au fonds des choses et dans le détail, on peut également émettre quelques réserves. Dans les meilleures des cas, l’IPE ne va pas dépasser le SMIG. Le salarié au chômage recevra l’équivalent de 70% de son salaire mensuel moyen des 36 derniers mois, plafonné à hauteur du Smig. Mais il n’empêche que c’est un bon début, eu égard à la conjoncture actuelle. On pourrait progressivement l’améliorer. L’encadrement du travail domestique est également une chose positive (le projet de loi n.19-12, fixant les conditions d’emploi et de travail des employés de maison a été adopté en mai dernier), mais encore faut-il que les décrets d’application suivent.

Le Fonds d’entraide familiale dédié aux mères divorcées avec des enfants à charge est une autre mesure sociale très appréciable. Les bénéficiaires, faute de pension alimentaire, devraient recevoir une pension de 350 DH par enfant avec un plafond de 1.050 DH par famille.

Enfin, si l’on devait retenir une seule action politique pour 2013, c’est la ferme volonté de voir l’article 375 aboli du Code pénal.

En revanche, 2014, qui est une année charnière pour le processus de parachèvement des grandes réforme sus-citées (Justice, Compensation, retraite), sera sans doute difficile aussi bien pour le Gouvernement que pour la population. Pour réformer ces secteurs, il faudra faire des concessions. L’équation s’annonce d’emblée compliquée. Peut-on concilier les réformes économiques et politiques et le maintien des équilibres sociaux ?

De nombreux mouvements de contestation sont annoncés à partir du dimanche 5 janvier…

Leila Ouazry

Hommage à la femme rurale dans la province de Ouarzazate

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paysanne maroc

Une cérémonie d’hommage à la femme rurale a été organisée, samedi dans la commune rurale Ait Zineb (Province de Ouarzazate), à l’initiative des associations locales “Initiatives féminines citoyennes” et “Tamanoute pour le développement”.

Cette initiative, qui a pour objet de mettre en exergue le rôle de la femme rurale et les différents rôles qu’elle joue sein de la société, s’inscrit dans le cadre d’un projet qui a démarré en 2012 pour la lutte contre l’analphabétisme chez les femmes et leur formation en couture et d’autres activités génératrices de revenus.

Cette cérémonie a été marquée par l’organisation d’une exposition de produits de l’artisanat local, notamment des tapis, ainsi que d’un défilé de caftans réalisés par des femmes membres des deux associations initiatrices de cet événement.

S’exprimant à cette occasion, la présidente de l’association Initiatives féminines citoyennes, Meryem Aminas, a souligné que cette association a pour objet de promouvoir les produits de l’artisanat local, notamment les tapis qui constituent l’une des sources de revenu de plusieurs familles de la région.

La présidente de l’association Tamanoute pour le développement, Safia Ezeddine, a pour sa part mis l’accent sur l’importance du rôle de la femme rurale dans le développement local, plaidant pour davantage d’efforts pour promouvoir ses conditions.

LNT/MAP

L’AREF de Fès célèbre le film éducatif

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Le 13ème festival national du film éducatif, organisé par l’Académie régionale d’éducation et de formation de Fès-Boulemane (AREF), aura lieu du 17 au 19 avril prochain.

Cette manifestation annuelle connaît la participation des clubs éducatifs, culturels et artistiques des établissements scolaires, publics et privés, relevant des différentes AREF du Maroc.

La dernière édition, tenue en mai 2013, a marqué l’ouverture du festival sur le Maghreb, en programmant des projections de films éducatifs des pays de la région.

Pour bien préparer ce festival, l’AREF de Fès a organisé récemment une journée d’étude consacrée à l’examen des meilleurs moyens pour assurer la pérennité de cet événement et assurer son succès.

Les responsables de l’AREF ont appelé, à cette occasion, à la mise en place de commissions régionales et provinciales pour le suivi des préparatifs aux niveaux des différentes délégations et académies.

Organisée en collaboration avec l’association “Espace de créativité pour le cinéma et le théâtre”, cette manifestation réunit chaque année des enfants de l’ensemble des régions du Royaume, qui concourront pour les cinq prix du festival.

Outre le Grand prix, le festival récompense la meilleure mise en scène, le meilleur scénario, la meilleure interprétation masculine et la meilleure interprétation féminine.

L’objectif premier de ce rendez-vous annuel est de sensibiliser à l’importance de l’ouverture des établissements de l’enseignement sur leur environnement socio-économique et culturel, sur la relation entre l’éducation et le cinéma et sur le rôle du film pédagogique dans la formation des générations montantes, selon ses organisateurs.

Au programme de ce festival figurent des tables-rondes sur différentes thématiques en rapport avec l’éducation, des projections de films éducatifs et des ateliers sur les techniques de réalisation du film documentaire, outre des hommages à des figures de proue du cinéma et de la télévision au Maroc.

Résultat du concours pour le stand CNDH : l’E.A.C à l’honneur

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L’association AnA (Architectes non Anonyme) et le Conseil National des Droits de l’Homme ont organisé, en partenariat avec le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes du Centre, un concours de conception du stand du CNDH pour le prochain Salon International de l’Edition et du Livre de Casablanca qui aura lieu en février 2014.

Sur les 52 inscrits, 14 candidats ont répondu dans les délais impartis.

Le 1er prix a été décerné à Aahd Robay et Ismail Tazi. Leur proposition célèbre les 20 ans de la convention des droits de l’enfant par le biais de panneaux à hauteurs variées représentant les 8 droits fondamentaux soulignés par ladite convention.

Le 2eme prix a été attribué à Bakhtaoui Siham et El Himdi Nadia avec un concept de stand en origami. Le 3ème prix est revenu à El Fares Monia avec un stand coloré et une volumétrie dynamique.

Et enfin le prix coup de cœur du Jury fut décerné à Karrakchou Amine.

Les membres du Jury composé de Karima TAZI (Designer – Présidente du jury), Driss EL YAZAMI (Président du CNDH), Karim SBAI (Architecte – Président du CROAC), Abderrahim KASSOU (Architecte – Membre du CNDH), Houda AOURARHI (Architecte – Trésorier du CROAC), Badre BOUZOUBAA (Architecte – Vice président de l’association AnA), et Saad RHZIOUAL BERRADA (Architecte – Secrétaire Générale de l’association AnA),  remercient tous les participants pour la qualité de leurs propositions et les invitent à assister à la remise des prix pendant le Salon International de l’édition et du Livre.

 

 

Plus d’informations sur le site Amush.org

LNT

 


Arabie Saoudite : 141 personnes infectées par le coronavirus

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Le nombre de personnes ayant contracté le coronavirus, une cause directe du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), s’élève à 141 cas en Arabie Saoudite, dont 57 sont décédés, a indiqué, mercredi, un haut responsable du ministère saoudien de la Santé.

Dans un communiqué de presse, le secrétaire général adjoint pour la Santé préventive, Abdullah bin Mufreh Assiri, a ajouté que le ministère a mis en œuvre tous les moyens pour éviter l’épidémie.

A l’échelle mondiale, de septembre 2012 jusqu’à présent, l’Organisation mondiale de la santé été informée au total de 177 cas confirmés en laboratoire d’infection par le MERS-CoV, parmi lesquels il y a eu 74 décès.

Des cas ont été identifiés dans 10 pays: L’Arabie saoudite, les Emirats arabes Unis, la France, l’Italie, la Jordanie, le Koweït, l’Oman, le Qatar, le Royaume-Uni et la Tunisie.

Les premiers cas en France, en Italie, au Royaume-Uni et en Tunisie ont été associés à des voyages au Moyen-Orient.

LNT/MAP

Action humanitaire contre le froid à Ifrane

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Plus de 1.132 habitants de la région montagneuse de Bakrite, dans la province d’Ifrane, ont bénéficié des prestations d’une caravane médicale organisée dans le cadre d’une opération humanitaire de solidarité avec les populations du Moyen Atlas touchées par la vague de froid.

Cette caravane médicale, initiée dans le cadre d’un plan visant à rapprocher les services médicaux des populations de ces régions enclavées et affectées par le froid en hiver, a été encadrée par neuf médecins, dont 4 spécialistes, 13 infirmiers et 8 cadres administratifs relevant de la délégation provinciale de la Santé à Ifrane.

Ces personnes ont bénéficié de consultations médicales gratuites dans les domaines de la médecine dentaire, de la gynécologie, des ORL et de la pédiatrie, outre des prestations en médecine générale et en maladies bucco-dentaires.

Cette opération humanitaire a également permis à 182 femmes de profiter d’un diagnostic précoce des cancers du sein et du col de l’utérus.

Une dotation de 23.000 Dh a été allouée à l’achat des médicaments qui ont été distribués gracieusement aux personnes ayant bénéficié des prestations de cette opération humanitaire.

Une autre caravane médicale a offert ses services à la région d’Ait Bouziyane, la plus éloignée de la province d’Ifrane, où 104 citoyens ont profité de consultations médicales diverses. Une importante quantité de médicaments a été distribuée aux habitants de cette région qui pâtissent des conditions climatiques très difficiles en hiver.

La délégation de la Santé de la province d’Ifrane organise régulièrement durant la saison d’hiver, en collaboration avec les autorités locales et les organisations de la société civile, des campagnes de solidarité avec les populations des régions enclavées du Moyen Atlas.

Des équipes médicales pluridisciplinaires se mobilisent chaque année pour la réussite de ces campagnes en offrant des consultations médicales dans plusieurs spécialités et en procédant à la distribution de grandes dotations de médicaments aux personnes défavorisées.

Parallèlement à ces campagnes médicales, qui s inscrivent dans le cadre du plan gouvernemental visant à rapprocher les services médicaux des personnes touchées par le froid en hiver, les populations des régions montagneuses et enclavées bénéficient d’opérations de distribution de vêtements, de ratios alimentaires et d’équipements de chauffage pour les aider à mieux faire face aux conditions climatiques pénibles.

LNT/MAP

Entretien avec Dr Mohammed Bennani Naciri, SG du Syndicat de la médecine Libérale : Va-t-on vers un commerce de la santé ?

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La Nouvelle Tribune : Vous êtes contre le projet de loi, qui devrait remplacer la loi 10-94 que le département de la Santé vient de déposer au SGG. Pourquoi ?

Il faut savoir que ce projet de loi n’est pas nouveau. C’est le même qu’avait présenté l’ancienne ministre Mme Baddou. On se demande comment  deux gouvernements différents, deux ministres de formations politiques différentes présentent une même copie. Le seul changement par rapport à la loi de 1994, c’est que le nouveau projet de loi, dans son article 57, est en contradiction avec l’article 02 qui stipule que «la médecine est une profession qui ne doit en aucun cas ni d’aucune façon être pratiquée comme un commerce». Or, c’est le contraire qui risque de se passer. L’exercice de la médecine va devenir une forme commerciale comme une autre. Peut-on considérer que la santé est une marchandise comme une autre ? Le Ministre estime que oui, parce qu’en proposant un tel dispositif, on enlève à la santé ce côté humain.

Pour autant, le ministre de la Santé avance que c’est un système qui marche très bien dans d’autres pays comme la Tunisie, l’Egypte, le Chili, la France, les USA…

Ce n’est pas vrai, le ministre cache des choses pour tromper le citoyen. De nombreuses études confirment que ce système a échoué. Il est décrié par de nombreuses ONG, dont l’OMS, et certains gouvernements sont en train de revoir ce modèle, comme le Canada. En Europe également, il y a un débat contre ce système de santé. Dans les pays du Sud, comme le Maroc, on peut prendre l’exemple du Liban et du Sri Lanka. Le Liban possède un des systèmes de santé les plus privatisés du monde en développement. Il consacre aux soins de santé plus de deux fois de dépenses que le Sri Lanka, mais sa mortalité infantile et maternelle est plus élevée (deux fois et demi et trois fois respectivement). Les coûts augmentent car les prestataires privés ont recours aux traitements lucratifs au lieu de répondre aux véritables besoins médicaux. Ils sont de l’ordre de 650$/habitant/an contre 50% en moins en Sri Lanka, avec de meilleurs résultats. Les cas du Chili et de la Chine attestent également que c’est loin d’être un système convenable. Et malgré tout cela, le ministre veut importer un modèle qui a échoué. Alors que l’on pourrait réfléchir pour trouver un modèle spécifique au Maroc qui tient compte du pouvoir d’achat du citoyen. On pourrait ainsi passer d’un système de soins à un système de santé.

 

Qu’entendez-vous par là ?

Au lieu de donner uniquement des soins, on peut faire de la prévention, en travaillant sur des paramètres  (environnement, habitat salubre, nutrition, eau potable…) qui influent sur la santé. C’est d’ailleurs ce qui est recommandé par les institutions de droits humains.

Le ministre avance pourtant que ce projet de loi va permettre une meilleure accessibilité de toutes les catégories de la population et de toutes les régions aux soins…

C’est faux. Un investisseur ne va jamais aller dans une région ou investir dans un projet s’il n’est pas sûr qu’il aura un retour sur l’investissement. Donc, l’exemple de Tan-tan que le ministre répète est un leurre. Ce qui risque de se passer, c’est que les investisseurs (assurances, laboratoires pharmaceutiques…) vont racheter des cliniques qui existent déjà. Certaines cliniques ont reçu des offres de la part de personnes qui souhaitent blanchir leur argent.

 

Le ministre de la Santé avance également que ce projet a nécessité près de 12 mois de travail et de concertations avec les professionnels, et qu’il a tenu compte de leurs propositions. Pourquoi aujourd’hui réfutez-vous ce projet ?

C’est encore faux. Le ministre s’est réuni avec qui il a voulu. Les 7 syndicats représentant les secteurs privé et public, et les enseignants supérieurs, réfutent ce projet de loi. Les médecins ne sont pas les seuls concernés. Cette question concerne le citoyen et de ce fait, nous avons demandé que la société civile soit intégrée au dialogue. Nous avons dit au ministre que c’est le citoyen qui va payer les frais d’un tel dispositif et non le médecin. De plus, des propositions, nous en avons faites. Mais elles n’ont pas été prises en compte.

 

Quel genre de propositions ?

Pour ouvrir des cliniques dans des régions éloignées, nous avons demandé au département de la Santé de nous accorder certains avantages. Les mêmes que ceux de l’hôpital Cheikh Zaid par exemple (pas d’impôts, terrain quasi gratuit…), avec un cahier des charges que nous nous engageons à respecter et des conditions. En contrepartie de ces facilités, on s’engage à réduire les frais des soins, en ayant recours à une tarification de référence.

Pour alléger la pression sur l’hôpital public, nous proposons au ministère de permettre aux bénéficiaires du Ramed, qui sont au nombre de 8,5 millions, de choisir leur médecin (privé ou public) à condition de payer le même montant. Et le privé s’engage à les prendre en charge en respecter la tarification de référence appliquée à l’hôpital. Alors que lorsque l’on oblige un citoyen à aller uniquement chez le secteur public, on le prive du droit de choisir son médecin.

 

Concrètement, comment peut-on mettre cela en pratique ?

C’est très simple et très facile à mettre en oeuvre. On va procéder de la même manière que pour les accidents de travail. L’accidenté apporte une prise en charge, il bénéficie des soins nécessaires. Ensuite, le médecin présente une note d’honoraires, selon une tarification bien déterminée, à l’organisme d’assurance. Alors pourquoi ne pas dupliquer cette pratique au Ramed ?

 

Comment comptez-vous convaincre le ministre ?

Nous sommes une force de propositions, aujourd’hui, nous avons une coalition qui compte 34 ONG nationales. Nous agissons pour tirer la sonnette d’alarme sur la gravité d’une telle mesure et nous suggérons des façons différentes de prodiguer des soins. Une pétition pour organiser un référendum autour de cette question est en cours, et pour le moment elle a été signée par 400 personnes. Notre objectif est d’attirer l’attention du SGG sur l’anti-constitutionnalité de l’article 57 du nouveau projet de loi. Nous nous sommes réunis avec certains chefs des partis politiques pour leur exposer les tenants et les aboutissants d’un tel dispositif, et les intégrer dans le débat. Nous comptons voir toutes les formations.

 

En conclusion ?

J’aimerais clarifier un point important. Si les professionnels sont montés au créneau contre ce projet de loi, ce n’est certainement pas pour défendre leur intérêt mais celui des citoyens. Ce projet présente de nombreux avantages pour les médecins, il offre plus d’opportunités de travail, une couverture médicale… Si nous avons réagi, c’est justement parce qu’il comporte un article anticonstitutionnel.

Entretien réalisé par Leila Ouazry

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Boycott

Les 4 syndicats de la santé affiliés à la CDT, la FDT, l’UGTM et l’UNMT ont boycotté une réunion prévue avec le ministère de la Santé, jeudi dernier. Un communiqué publié à l’occasion par les syndicats explique les raisons en soulignant que le ministère ne les a informés de cette rencontre que le 31 décembre dernier, sachant que le 1er janvier était un jour férié. Les syndicats estiment qu’une telle démarche est de nature à vider le dialogue de son contenu. Notons que cette réunion se tenait alors que le très contesté avant-projet de loi sur l’exercice de la médecine venait d’être publié. Il n’est pas à écarter que ce boycott soit une sorte de représailles de la part de ces centrales qui se sont dès le départ prononcées contre son adoption.

 

Travail des mineurs, enfances perdues…

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C’est l’histoire d’un petit garçon âgé de 10 ans que je croise chaque matin en me rendant au travail. A force de nous voir, il commence à me faire un sourire et à me dire bonjour parfois. Il se lève très tôt, et l’école n’étant pas loin de chez moi, j’ai cru qu’il fréquentait une école lointaine. Les jours passaient, et j’ai remarqué qu’il ne portait jamais de cartable, donc je me suis décidée à lui parler. Le lendemain, je l’ai croisé encore une fois, et j’ai profité du fait qu’il m’a dit bonjour pour entamer une conversation avec lui. «Je m’appelle Rachid et je me rends au travail tout comme toi. Je travaille en tant que mécanicien depuis plus d’un an. Mon père s’est assuré que mon frère et moi quittions l’école pour ramener de l’argent car il ne travaille plus, lui», me raconte Rachid. «J’aimais bien l’école mais je n’avais pas le choix, mon frère a deux ans de plus que moi et il travaille chez un menuisier, ce n’était pas notre choix de quitter l’école, mais mon père ne trouve pas de travail», reprend le petit.

 

Pauvreté, première cause de travail des enfants

Cette histoire n’est pas l’histoire de Rachid seul, mais l’histoire de beaucoup d’enfants comme lui, qui n’ont pas choisi de travailler à un si jeune âge, mais dont les conditions de vie et les parents ont décidé à leur place. C’est l’histoire des petites bonnes, les petites filles à tout faire dans les fabriques artisanales, les petits vendeurs de mouchoirs et de chewing-gums, et les cireurs de chaussures un peu partout.

Ces milliers d’enfants travailleurs au Maroc, que nous croisons tous les jours, sont comme tous les autres. Ils ont droit à l’école, et le droit de jouer, mais le fait de naître pauvres les prive de toute leur enfance.

Aussi triste que cela puisse paraître, et bien que l’Etat ait clairement annoncé qu’il est strictement interdit de faire travailler des mineurs, certaines personnes continuent de profiter quand même de cette main d’œuvre. «Il est très difficile de trouver une petite bonne malgré le fait qu’il y ait une forte demande de la part de femmes au foyer. Elles préfèrent les petites filles car elles ne disent pas non, elles sont obéissantes et inoffensives… tu peux les modeler comme tu veux. Ce sont les plus chères maintenant, car je risque d’aller en prison si j’en ramène. Mais je peux te dire que j’en ai ramené une dernièrement à une grande famille à Agadir», raconte Salhi, intermédiaire.

Les petites bonnes sont les préférés car elles ont peur, elles ne parlent pas. Même si elles sont souvent victimes de violences et de viols et sont mal traitées, elles gardent le silence. «Je ne peux plus les nourrir après le décès de leur père, donc je les ai envoyées travailler en ville toutes les 3. Je sais qu’elles n’ont pas encore l’âge pour travailler, mais si je n’avais pas fait ce choix, elles allaient mourir de faim, et spécialement quand le frère de mon défunt mari a pris tout l’héritage. Je sais qu’elles peuvent tomber sur des gens horribles, mais je les ai confiées à Dieu et je sais qu’il ne va jamais les laisser tomber», explique Fatna, mère au foyer.

 

Qu’en dit le gouvernement ?

Le travail des enfants au Maroc est un phénomène qui continue à exister. Lutter contre ce problème requiert une grande détermination, ainsi qu’une participation de tous les acteurs de la société. Il est limité à certains secteurs, tels que le travail domestique, l’agriculture, l’artisanat, ainsi que d’autres petits métiers du secteur informel.

Il est vrai que le travail des enfants est en forte régression ces dernières années, mais il y a encore des efforts à faire. Les derniers chiffres enregistrés révèlent que 92 000 enfants de 7 à 15 ans travaillaient en 2012, soit 1,9 % de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge, contre 9,7 % en 1999. En effet, plusieurs actions ont été menées concernant le sujet. Le Code du travail entré en vigueur en 2004 relève l’âge minimum d’admission à l’emploi de 12 à 15 ans, et interdit aux enfants de 15 à moins de 18 ans d’accomplir des travaux dangereux. Le code renforce aussi le pouvoir de l’inspecteur du travail, ainsi que les sanctions à l’encontre des contrevenants.

Le Maroc a aussi élaboré un projet de loi sur les conditions d’emploi des travailleurs domestiques. Ce projet interdit l’emploi des enfants de moins de 15 ans et réglemente le travail de ceux âgés de 15 à moins de 18 ans. Adopté par le Conseil de gouvernement en mai 2013, ce projet de loi renforce l’arsenal juridique en matière de lutte contre le travail des enfants. Le Royaume s’engage à protéger ainsi que préserver les droits de l’enfant en général, et fait de la lutte contre le travail des enfants une priorité.

 

Subvention américaine

Le Département Américain du travail accorde une subvention de 5 millions de dollars pour réduire le travail des enfants au Maroc.

Cet accord de coopération concerne la mise en œuvre d’un projet visant à réduire le travail des enfants au Maroc. Il a pour vocation de réduire le travail des enfants dans la région de Marrakech-Tensift-Al-Haouz par la promotion de la participation des enfants dans les programmes d’enseignement, et la formation professionnelle axée sur les secteurs, à savoir l’agriculture et l’écotourisme.

Il offre aussi un soutien aux jeunes en âge légal de travail pour garantir les possibilités d’emploi de qualité. «Cette subvention permettra de financer un projet à multiples facettes, dans le but de protéger les enfants et les familles au Maroc. Surtout les enfants qui risquent de s’engager dans les pires formes de travail, et pour qui l’éducation et la formation professionnelle offrent la promesse d’un avenir économique plus sûr», a déclaré Mme Carol Pier, sous-secrétaire adjointe du Travail pour les affaires internationales.

Hajar Hamri

Santé : Investisseurs privés, opportunité ou risque pour les Marocains

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Le torchon brûle entre les syndicats et le département de la Santé. L’avant-projet 131.13, qui devrait remplacer la loi 10-94 réglementant l’exercice de la médecine, présenté par le ministre de la Santé Houssein Al Ouardi, au SGG (Secrétariat Général du Gouvernement) le 20 décembre dernier, divise la profession. A l’origine de cette tension, l’article 57, qui a provoqué un tollé de réactions, aussi bien chez la population que les professionnels. L’article 57 donne le droit à toute personne d’investir dans une clinique privée, sans pour autant être médecin.

Au moment où le ministre affirme que l’ouverture des capitaux des cliniques aux investisseurs privés permettra d’améliorer la qualité des soins et leur accessibilité pour les citoyens, d’aucuns estiment qu’ouvrir le capital santé au secteur privé, c’est amplifier le phénomène d’une médecine à deux vitesses.

« Le secteur public ne peut pas à lui seul régler tous les problèmes de la Santé. Actuellement, on arrive à peine à mettre à disposition un scanner tous les deux ans, et moins de 100 lits, secteurs privé et public confondus», expliquait le ministre lors d’une conférence à Casablanca. Et de poursuivre : « Le secteur public ne suffit pas pour répondre à toute la demande, alors que le renforcement du partenariat public privé est de nature à réduire la pression sur l’hôpital public». L’objectif à terme est, selon le ministre, de garantir l’équité dans l’accès aux soins et la qualité des prestations. Mais pas seulement, car le ministre estime qu’en améliorant la qualité de l’offre des soins, le Maroc pourra récupérer une grande partie des Africains qui vont se soigner en Europe. L’autre avantage de la loi 10-94 est également d’encadrer l’exercice des médecins étrangers au Maroc.

Par ailleurs, cette ouverture des capitaux se fera, selon le département de la Santé, en trois temps. Dans un premier lieu, elle ne concernera que l’infrastructure et les équipements. Et pour être garant que ce dispositif n’ouvrira pas la brèche à des abus de quelque nature que ce soit, c’est au Ministère que reviendra le dernier mot pour donner ou non l’autorisation à une clinique pour prodiguer des soins de santé.

Du côté des professionnels, on ne voit pas les choses sous cet angle. Sept syndicats contestent l’idée de l’ouverture des capitaux des cliniques à des investisseurs privés. Les actions se multiplient pour bloquer ce projet. Une coalition composée de 34 ONG a lancé une pétition pour organiser un référendum sur ce projet de loi. «En tant que force de proposition, on veut attirer l’attention du SGG sur la gravité et l’impact d’un tel dispositif sur la santé du citoyen. Le risque que la logique commerciale prime sur la qualité des soins est assez élevé. Il s’agit d’un projet non constitutionnel», explique-t-on chez le syndicat de la médecine libérale, qui défend la Santé comme un service public et un droit. Une telle mesure est-elle la seule solution pour améliorer le système de Santé au Maroc ? Ne devrait-on pas explorer d’autres pistes ? Un rapport d’Oxfam publié en février 2009 démontre que  donner la priorité au secteur privé ne permet pas de répondre aux besoins des plus démunis en matière de santé. «Il devient de plus en plus évident que de graves manquements inhérents à l’offre privée font de cette dernière une solution à la fois très risquée et très coûteuse. Trop souvent, ces risques ne sont pas pris en compte». Le document invite les Etats à «renforcer les capacités de l’Etat à promouvoir une expansion rapide des soins de santé publics et gratuits». Même son de cloche, dans un reportage du magazine Thema, d’une durée de deux heures et diffusé sur la chaîne Arte, sur les modèles français et allemands où le public  assure 90% des soins. Il pointe du doigt le traitement de la santé comme un marché qui doit être rentable.

L’article 57 ne va-t-il pas à l’encontre des droits fondamentaux ? Comment garantir que cela ne veut pas dire que ceux qui ont des moyens pourront avoir accès à des soins de qualité, quand ceux qui sont pauvres devront se contenter d’une médecine au rabais ? Le ministre progressiste pourrait-il revoir sa copie ? Peut-être bien, pourvu que les professionnels proposent des alternatives convaincantes !! Des partenariats public-privé pourraient éventuellement intégrer les prestataires privés dans le système. Pour aboutir à une complémentarité entre les deux secteurs, et arriver à terme à des standards performants d’un côté comme de l’autre.

L.Ouazry

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